L'allongement de l'espérance de vie est un phénomène sociétal majeur qui bouleverse de nombreux aspects de nos vies, y compris les systèmes de retraite. Cette réalité qui prend de plus en plus d’ampleur dans nos sociétés modernes pose de nouveaux défis aux systèmes de retraite traditionnels. Ces derniers doivent aujourd'hui faire face à une équation complexe : assurer une retraite décente à une population vieillissante tout en garantissant la pérennité du système.
Les enjeux du vieillissement de la population
Une population plus âgée signifie un nombre croissant de retraités et donc une augmentation des dépenses de retraite, ce qui représente un poids financier conséquent. Or, à ce paramètre se conjugue celui de la diminution du ratio actifs/retraités. En effet, la société actuelle enregistre moins de cotisants du fait que les jeunes tardent à entrer dans la vie active, préférant prolonger la durée de leurs études. L’évolution de la jeune population est d’ailleurs en recul, et cette insuffisance de l’effectif des cotisants pour un nombre plus important de bénéficiaires met à mal l'équilibre financier des systèmes par répartition.
Par ailleurs, les seniors d'aujourd'hui sont plus actifs, en meilleure santé et ont des attentes différentes en matière de retraite.
Quelles pistes d’adaptation des systèmes de retraite ?
Face à ces enjeux, plusieurs pistes pourraient être envisagées :
- allonger la durée de cotisation, c’est-à-dire retarder l'âge légal de départ à la retraite. Les caisses peuvent ainsi enregistrer plus de recettes et réduire le nombre de bénéficiaires. Cependant, cette mesure doit être accompagnée de politiques favorisant le maintien en emploi des seniors
- moduler les pensions en fonction de l'espérance de vie à la retraite, et en rapport avec la durée de cotisation ou les revenus perçus pendant la vie active
- développer la retraite progressive, c’est–à-dire permettre aux salariés de réduire progressivement leur temps de travail avant la retraite. Cela afin de faciliter la transition vers la vie active et alléger les charges des systèmes de retraite
- réviser régulièrement les systèmes et procéder aux ajustements en fonction de l'évolution démographique et économique.
- promouvoir l'épargne retraite supplémentaire afin de diversifier les sources de revenus et pour réduire la dépendance aux régimes de base. Nous y reviendrons dans le prochain paragraphe.
L’épargne retraite supplémentaire reposant sur le système par capitalisation
Si la retraite de base et la retraite complémentaire fonctionnent par le biais d’un mécanisme par répartition, l’épargne retraite supplémentaire comme susmentionné s’appuie sur le système par capitalisation. Celui-ci représente un mode d'épargne dont le principe est l'accumulation d'un capital au fil du temps grâce aux intérêts composés des différents supports d'investissements.
Contrairement à l'épargne par répartition où les cotisations des actifs financent directement les pensions des retraités, l'épargne par capitalisation se base sur la constitution d'un capital individuel. C'est le cas du Plan d’épargne retraite PER, qui est ouvert à tous : grand public, salariés, fonctionnaires, travailleurs indépendants. Le tout en un seul produit qui s’articule sur trois axes : le PER individuel, le PER collectif et le PER catégoriel.
Vous effectuez des versements réguliers ou uniques sur votre PER. Si vous êtes salarié d’entreprise, votre Plan est alimenté par votre employeur, au moyen de versements obligatoires. Afin de booster votre épargne, vous avez la liberté d’effectuer vos propres versements qui sont facultatifs.
Ceux-ci sont investis dans différents supports financiers qui sont des SICAV pour les versements individuels et des SICAVAS pour ceux provenant de l’employeur. Ces supports génèrent des revenus qui se composent d’intérêts et de dividendes. En d’autres termes, les revenus générés sont réinvestis automatiquement, faisant ainsi fructifier votre capital par l’effet “boule de neige”.
Notez toutefois que l’épargne capitalisée dans un PER ne peut être débloquée avant votre départ à la retraite, à la différence de celle de l’assurance-vie.